Mona Margot

Mona Margot est illustratrice et tatoueuse. Elle vit et travaille à Bruxelles.

Passionnée depuis toujours par l’art de la cuisine, l’enfance de Mona sera bercée par les ailes de poulet frites à la sauce sucrée-salée confectionnées par sa maman et les tiramisus crémeux de son grand-père italien.

Adolescente, elle sera d’abord végétarienne, puis végane. Des mouvements militants qui accompagneront son quotidien pendant près de quinze ans, avant de la quitter, la vie suivant son cours. Autant de réflexions autour du corps, de la bouche et des dents, de ce qu’on y met dedans, qui ont interrogé l’artiste toute son existence.

https://www.instagram.com/mona.margot/

Jaky La Brune

Jaky La Brune vit et travaille entre Paris et Berlin. Elle a fait ses premières armes dans le monde de l’art underground après avoir découvert la peinture en réalisant des pochettes d’album. Elle définit son travail artistique comme étant un « exutoire vital » qu’elle exprime par la peinture et la couture.

Ses peintures naissent d’histoires inspirées de ses tourments. C’est dans ses expériences de vie que son inspiration plonge ses racines, si bien qu’on pourrait dire de son travail qu’il s’agit d’une sorte d’auto-psychanalyse visuelle.

Ses thématiques de prédilection sont les émotions humaines, et en particulier les rapports plus ou moins inhibés qu’on entretien avec la douleur et la sensualité. Telle une médecin légiste, l’artiste autopsie les âmes et mets à nu nos démons intérieurs. Les corps représentés dans ses toiles sont tordus, parfois grotesques, tour à tour malmenés, jouissants, criants. Ses peintures semblent se consumer de fureur, de colère, d’émotions viscérales avec des couleurs qui s’accumulent, fortes et criardes. On pourrait tisser des comparaisons entre ses œuvres et les productions de l’art brut ou singulier des naïfs, mais il n’en est rien car ses compositions et figurations d’anatomies déformées se nourrissent d’un goût et d’une connaissance approfondie de l’histoire de l’art, des primitifs à nos jours. À partir des personnages de ses tableaux, Jaky La Brune réalise également des sculptures et des costumes pour les rendre encore plus vivants, sous la forme d’œuvres textiles ou encore à l’occasion de collaborations artistiques.

https://www.jaky-la-brune.com/

Marie-Pierre Brunel

Marie-Pierre Brunel vit et travaille à Bagnolet et Paris. Formée à l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême puis à l’École supérieure d’art et de design de Marseille, elle développe une pratique à la croisée du dessin, de l’illustration, de l’édition et de la peinture.

Son travail explore les zones de frottement entre la psyché, le corps et le vivant, pour révéler ce qui, dans l’humain, résiste à sa propre disparition. Dans sa peinture, l’omniprésence du bleu nuit ouvre un espace d’onirisme d’où émergent des figures hybrides, masquées, totémiques ou spectrales. Ces présences incarnent des forces archaïques, des mémoires enfouies, des récits collectifs qui hantent ses paysages intérieurs.

L’artiste convoque l’anthropologie, les croyances populaires et les théories écoféministes pour interroger ce qui nous relie dans notre humanité. La sororité, la vulnérabilité et les traumas de l’enfance traversent ses compositions, souvent marquées par un sentiment d’inquiétante étrangeté. Les associations parfois contradictoires qu’elle tisse remettent en jeu les notions d’identité, de territoire et de mémoire. La dimension presque rituelle du geste pictural ouvre la voie à une forme de poésie visuelle, où surgissent des figures issues de l’enfance, des croyances ou de la fable. Chaque toile devient un espace d’expérimentation où se croisent traces, strates et mirages, dans une recherche de vérité sensible, souvent vulnérable, mais toujours libre.

L’artiste expose en France et à l’international.

https://mariepierrebrunel.com/

Anne Mathurin

Anne Mathurin a grandi en banlieue parisienne. Initiée très jeune à l’art, elle acquiert rapidement les bases de techniques classiques, peinture à l’huile et pastel notamment. Elle étudie les arts plastiques, les techniques de restauration et la gravure dans différents pays européens. Puis elle exerce le métier de libraire pendant dix années. En 2016 elle renoue avec la création plastique, désormais au point d’encre sur papier, technique qu’elle avait jusque là très peu explorée.

Elle publie ses dessins dans différents artzines et ouvrages collectifs, tels ceux des ateliers micrOlab, ou encore la revue le Bateau, et participe à des expositions collectives, notamment aux côtés des éditions Les Crocs électriques et du collectif Action Hybride. Elle travaille également sur des projets éditoriaux.

Nourrie de mythologie grecque et fortement inspirée par l’illustration naturaliste, elle explore notre rapport aux autres espèces, et de ce fait notre propre animalité, dans nos aspirations et notre quotidien, dans notre chair. Ainsi le corps, l’érotisme, la danse, la mort et le deuil, font partie intégrante de sa recherche.

https://www.annemathurin.com

Vincent Wagnair

Vincent Wagnair est un dessinateur et auteur de bandes dessinées. Né en 1982 à Thionville en France, il arrive à Bruxelles en 2003 pour y suivre des études en Graphisme à Saint-Luc.

Influencé par Gary Panter, le comix underground américain des 70′, l’art brut et populaire, et la scène du graphzine dans son ensemble, l’artiste remplit depuis lors des feuilles de papier de façon compulsive avec une méthode héritée de l’écriture automatique et du Cut-up.

Vincent Wagnair dessine principalement à l’encre de chine, et est également imprimeur sérigraphe au sein du collectif Ice Screen, basé à Bruxelles.

https://www.instagram.com/vincent_wagnair/ 

Pole Ka

Avec la précision d’une chirurgienne, Pole Ka dessine des corps, les dissèque, les écorche, et d’une main d’artisan besogneux compose ses images acérées. Elle égare ses personnages étranges dans des paysages imaginaires, des scènes grotesques. Des visions tout droit sorties d’un cabinet de curiosités prennent corps ; ici se mêlent animaux, insectes, végétaux, personnages hybrides et monstrueux, convoquant la médecine et la religion, l’Encyclopédie et les bestiaires anciens, évoquant les tableaux de Bosch et de Cranach, les collages surréalistes de Ernst ou Štyrský et les enluminures anonymes du Moyen-Âge.

Anatomies extravagantes, pathologies disparues, paysages désolés : Pole Ka grave sa propre histoire de la Femme et de ses souffrances, dessine une taxonomie habitée de fantômes androgynes à la sexualité trouble et sérigraphie les plans d’un monde qui s’effondre.

http://www.poleka.fr/

KKR

Caroline Dargère, aka KKR, est une artiste basée à Bruxelles. Née en 1990 en région parisienne, elle étudie l’illustration, la narration et l’impression traditionnelle à l’école supérieure d’art d’Epinal et obtient son DNAT en 2015.

Elle fait une résidence au Vecteur à Charleroi en 2016, et à l’Usine Utopik en Normandie quelques années plus tard. Elle s’installe finalement à Bruxelles où elle exerce son métier de tatoueuse. Elle pratique aussi la sculpture et l’illustration.

Son travail se nourrit des arts premiers, des peintures médiévales et de la culture de l’horreur, de l’héroic fantasy et de la science-fiction. La forme et le trait sont au cœur de son travail, s’exprimant par un bestiaire absurde figé dans l’instant.

https://regina-dargere.odoo.com/

Zad Kokar

Né en 1988 à L’Isle-Adam, Zad Kokar vit et travaille à Strasbourg. Il partage son travail entre l’illustration, la bande dessinée et la musique.

Son style graphique, influencé par Gary Panter, Julie Doucet et Mark Beyer, se caractérise par une écriture spontanée et expérimentale. Entre 2010 et 2014, il fait partie du collectif Psoriasis. Depuis, il a publié plusieurs fanzines, graphzines et albums de bande dessinée chez les éditions Gargarismes, La Corde, Arbitraire et Papier Gâchette. Il co-fonde la structure éditoriale Petite Nature en 2020 et y publie plusieurs BD expérimentales. Il fait également partie de plusieurs projets musicaux : Année Zéro, Zad Kokar & les Combi Beyaz, Sida…

https://www.instagram.com/zadkokar/

Nico Fremz

Nicolas Fremion est né en 1983 à Grenoble. Il vit et travaille en Ardèche.

Privilégiant le petit format, il pratique un dessin noir et blanc, extrêmement fouillé, saturé de motifs et de symboles. Ses compositions, souvent inspirées de l’art traditionnel asiatique se sont étoffées au fil des années, devenant un savant étagement de plans, entrelacs d’évènements hallucinés, agencés dans une perspective cavalière et au cordeau.

Dans ce déferlement d’architectures, de textures, de signes ésotériques, toute empathie avec les personnages représentés est exclue. Extrêmement codifiées et loufoques, les représentations de la violence et du chaos qui y figurent voient leur charge émotionnelle annulée par le minutieux dépliage cathartique s’étalant sur le papier.

http://www.instagram.com/nicofremz/

Eleonore & Kenny

Kenny Ozier-Lafontaine est poète, plasticien, performeur, vidéaste, né à Fort-de-France.
Il est l’auteur de plusieurs recueils de poésie parus aux éditions Maelström et A-Over. Il a également été publié par les Crocs électriques et le Dernier Cri. Kenny Ozier-Lafontaine est aussi réalisateur de documentaires et performeur poétique. Il collabore avec différentes revues et a créé sa propre revue « Jambon Klaxon » en 2020.

Eléonore Kenis joue du saxophone et du clavier dans Le Ton Mité, coopérative musicale se spécialisant dans la rengaine poétique et chaotique. Elle a également collaboré avec le groupe japonais Maher Shalal Hash Bash Baz et le musicien Zach Philips. Elle prépare actuellement une adaptation musicale d’un conte de Kenny Ozier-Lafontaine illustré par Stéphanie Sautenet.

À quatre mains, les deux artistes bruxellois nous offrent un univers foisonnant, déviant et lumineux.

https://www.instagram.com/eleonore.et.kenny/